Portrait du 3 Juin 2019, Léa Laporte, élève de 2°1

Par • 2 Juin, 2019 • Catégorie: Le portrait de la semaine

Photo léa portrait

 

Céline Ruiz : Bonjour Léa.

Léa Laporte : Bonjour.

C.R : Pourrais-tu te présenter en quelques mots ? 

L : Je m’appelle Léa Laporte. Je suis en 2°1 actuellement. Je suis à St Jo depuis la 6ème. J’habite à Asson, j’ai deux grandes sœurs qui ont également étudié à St Jo de la 6ème à la terminale… Après, mes deux sœurs sont parties faire fac de kiné à Saragosse. Ma grande sœur Virginie vient de finir ses études, elle va être diplômée cette fin d’année, et il reste 2 ans à Marina pour avoir le diplôme.

C.R : Que des kinés !

L : Oui, que des kinés ! Et moi, danseuse, le rêve !

C.R : Oui, parce qu’après des années et des années de « Laporte » à St Jo, tu vas toi aussi prendre ton envol ! Tu vas nous quitter non pas en terminale, comme tes sœurs, mais dans un mois. Tu peux me dire l’évènement qui s’est produit et qui va te faire prendre un autre tournant ?

L : Oui, l’année dernière, j’avais passé le concours de danse pour rentrer au conservatoire de Bordeaux, mais je n’avais pas été prise pour un problème de places. Je n’ai rien lâché, j’y suis repartie cette année, et cette année, j’ai été prise ! Donc je pars à Bordeaux l’année prochaine.

C.R : Je suis vraiment trop contente pour toi ! Tu fais de la danse depuis longtemps ?

L : Je fais de la danse depuis 9 ans. 

C.R : Tu fais aussi l’option danse à St Jo ?

L : Oui, et je fais aussi de la danse à l’Etoile avec Sara Pomiès. Avant d’être à l’Etoile, j’ai commencé 2 ans à Nay, à côté de la bibliothèque, et après, en CM2, je suis partie à l’Etoile, et depuis, j’y suis !

C.R : Tu es à St Jo depuis la 6ème. Comment se sont passées tes années collège ?

L : Au début, c’était très compliqué, j’étais dans pleins d’histoire, parce que j’étais quand même une grande gueule, mais ça s’est calmé au fil des années, les gens ont appris à me connaître, et puis même moi, je me suis calmée.

C.R : Tu t’es beaucoup assagie, parce qu’au départ, c’est vrai que tu étais un bouledogue !

L : (Elle éclate de rire !) C’est ça !

C.R : Je peux le marquer ça, que tu étais un petit bouledogue, mignon, mais qui aboyait beaucoup !

L : Mais c’est vrai en plus ! C’est tout à fait ça, j’étais un bouledogue, je gueulais pour rien. Attend, il ne fallait pas me chercher à moi ! Mais maintenant, ça va, je suis bien !

C.R : Tu as aussi fait du théâtre au collège !

L : Oui, j’ai fait l’option théâtre de la 6ème à la 3ème, mais j’ai aussi fait l’option Vtt depuis la 6ème ! Et je fais encore cette année option Vtt.

C.R : Du Vtt comme ta sœur Marina, jusqu’au bout Léa ! 

Là, tu vas partir au conservatoire de Danse, ton but plus tard, ce serait de faire quoi ?

L : Déjà, commencer dans une compagnie de danse, et dans des années, vers mes 30 ans, pourquoi pas m’installer dans une école de danse, et devenir professeur de danse. C’est vraiment mon but ultime. Devenir professeur, et partager ma passion aux autres.

C.R : Depuis toute petite, tu aimes la danse ?

L : Oui, et pourtant, à la base, mes parents ne voulaient pas m’inscrire à la danse. En fait, ils n’ont jamais été habitués à avoir une fille, mes sœurs sont très « garçon manqué ». L’une au ski, l’autre au vélo, ils n’ont pas été habitué à avoir une fille, fille. Et c’est grâce à une de leurs amies qui leur a dit « Léa, il faut vraiment l’inscrire à la danse, elle ne fait que danser, elle danse tout le temps ». Du coup, ils ont dit « oui, mais on l’inscrit comment à la danse ? ». Et son amie leur a dit « Il faut commencer par le classique, commencer par les bases ». Et grâce à elle, mes parents m’ont inscrites à la danse, et depuis je ne lâche plus.

C.R : Donc, tu as commencé par du classique, et après, du contemporain ?

L : Non, j’ai fait du Modern Jazz, après, j’ai fait du Contemporain, et là, cette année, j’ai  rajouté du Raga .

C.R : C’est quoi le Raga ?

L : C’est des danses de clip.

C.R : Des danses de clip vidéo ? Ça veut dire quoi ça ??? Tu reproduis ? C’est du Just Dance ?

L : C’est très bizarre à dire, mais tu vois dans les clips, il y a des filles qui dansent et qui bougent à fond leur corps, le derrière, etc… et bien, c’est exactement ça !

C.R : Ah oui, où tu bouges à fond le popotin ! (On rigole !).

L : C’est ça !

C.R : En fait, c’est pour t’apprendre à bien « Move your body ! » !

L : C’est surtout pour m’apprendre à me lâcher et ne plus rester dans ce truc de classique.

C.R : La lâcher prise…

L : Oui, ça m’aide beaucoup.

C.R : Donc là, tu pars au conservatoire, ça va se passer comment pour ta scolarité ?

L : En fait, je pars en AHL, Aménagement Horaires Lycée, ça veut dire que par exemple, le lundi matin, j’aurai cours, et le lundi après-midi, j’aurai danse. Ça va me permettre de pouvoir faire, et de la danse, et d’avoir un bac général à la fin de mes études. Comme ça, si jamais je me blesse, que je ne peux plus faire de la danse, je pourrai partir faire une école de commerce par exemple, pour entrer dans l’entreprise de mon père, mais ça, c’est vraiment le plan B.

C.R : Tu connais bien St Jo, pour toi, ça force, ce serait quoi ?

L : Je dirai que c’est le fait que l’on soit bien encadré. Des fois, j’entends des histoires dans d’autres lycées comme quoi, ça part en vrille, ici, beaucoup se plaignent que ce soit trop strict, on n’a pas le droit au téléphone, on a le droit à rien… Alors qu’en fait, c’est beaucoup mieux, parce qu’on se retrouve entre nous, on se parle, on n’est pas tous sur nos portables, on peut avoir des discussions avec des gens réels. Par rapport à d’autres lycées, c’est beaucoup mieux. Et moi, personnellement, être plus encadré, je trouve que c’est bien.

C.R : Tu as connu le collège, tu as découvert le lycée cette année, tu as trouvé une différence entre les deux ?

L : On a quand même beaucoup plus de liberté au lycée. Au collège, c’est vraiment très très surveillé, mais au lycée, il y a plus de liberté. Si on sort notre portable dans la cour, on nous demande de le ranger. On est surveillé, mais c’est plus cool.

C.R : Quelque chose qui te plaît moins à St Jo ?

L : Franchement, je ne vois pas, depuis la 6ème, j’accepte les règles.

C.R : Si tu pouvais inventer ou créer quelque chose qui n’existe pas à St Jo ?

L : Un groupe de paroles, qui permettrait aux élèves de se livrer, parce que je trouve qu’il y a certaines personnes à St Jo, qui sont dans leur coin, ils ont l’air très renfermé, on ne sait pas trop ce qu’ils pensent, et on dirait qu’on les met à part. Alors peut-être qu’un groupe de paroles permettrait de se parler, d’échanger, de se libérer, dire ce qui ne va pas. Un groupe de paroles pour se rencontrer autrement, et échanger.

C.R : Un de tes meilleurs souvenirs à St Jo ?

L : Il y en a eu pleins, mais je dirai peut-être le voyage à Nocito cette année. C’était intéressant de faire un voyage sportif. Au collège, on n’en a pas, il faut attendre d’être au lycée pour le vivre, et j’ai beaucoup aimé. Déjà, on découvre de nouveaux terrains par rapport au vélo, et puis après, il y avait l’ambiance, même si ça nous taquinait beaucoup, j’aimais bien, il y avait une bonne ambiance. On s’est baigné, on a vu de supers paysages, il y avait une bonne ambiance entre tous, non, c’était vraiment trop bien !

C.R : Là, tu vas partir, tu vas quitter le cocon familial, ton collège, ton lycée, ta danse, tes repères… Tu réalises ou pas ?

L : Petit à petit, oui. J’en parle avec mes parents, je leur dis « l’année prochaine, je vais faire comment, je serai en internat », je vais être loin de mes parents, de mes amis, oui, de tous mes repères… Mais au final, c’est ce qui m’intéresse aussi, l’aventure. J’ai vraiment envie d’y aller.

C.R : Tu es quelqu’un de passionné, donc c’est beau de pouvoir vivre ça.

L : Oui.

C.R : Nous, on va continuer de te suivre de loin…

L : Je reviendrai quand même vous voir un peu. (Elle me fait un grand sourire).

C.R : Qu’est-ce qui va te manquer le plus à St Jo ?

L : Les « Avance feignasse » de Mr Ginesta au vélo. Non, mais vraiment ! Les sorties vélo avec Mr Ginesta, c’est ce qui va le plus me manquer. Il était toujours derrière moi à me pousser, à me gueuler dessus, à me motiver. C’est très drôle quand il le dit, mais c’est positif, très positif, c’est aussi grâce à lui que je me serai améliorée en vélo, et que j’aurai réussi à faire des résultats.

C.R : Est-ce que tu pourrais me dire un de tes meilleurs souvenirs en danse sur toutes tes prestations depuis ton plus jeune âge ? Un moment de danse que tu as préféré ? Déjà, est-ce que tu en as un ?

L : Oui, mon premier solo ici à St Jo, quand j’étais en 6ème. C’est Mme Carrazé qui me l’avait demandé, et du coup, j’en avais créé un toute seule, que j’avais présenté à la soirée théâtre.

C.R : De tous les galas que tu as fait, ce serait ton solo qui primerait ? Le fait aussi de montrer et de faire partager ta passion ?

L : Oui, c’est ça. Dans tous les autres, toutes les chorégraphies sont bien, mais là, c’était la mienne, ma création.

C.R : Le fait que tu sois toute seule aussi sur scène ?

L : Non, ce n’était pas le fait d’être toute seule. Si j’avais eu des personnes autour de moi, ça m’aurait autant fait plaisir, c’était juste le fait que ce soit ma création, c’est moi qui l’ais fait.

C.R : C’était la seule fois ?

L : Non, il y a cette année aussi, mais j’aime moins, je pense que ça me marquera moins.

C.R : Pour conclure, si tu veux rajouter quelque chose, ou laisser un message, c’est à toi, pour le mot de la fin…

L : Je voudrais juste dire merci à tous ceux qui m’ont encadrée depuis ma 6ème, que ce soit mes professeurs, Mr Ginesta, Mr Desbas, toi, Mme Carrazé. Voilà, je voudrais dire merci à toutes ces personnes, c’est aussi grâce à vous que je me suis sentie bien à St Jo. Grâce à ces personnes-là, j’ai réussi à me calmer, et me retrouver moi-même. Grâce au théâtre, au vélo, à la danse, j’ai pu surpasser mes complexes, et devenir moi-même.

Voici 2 photos de Léa à ces débuts, maintenant place au conservatoire…

Photo portrait 2

léa portrait 2

Ainsi se termine le portrait de Léa. RDV Lundi prochain pour la découvrir autrement ! A tout vite pour son interview (F)utile…