Portrait du 8 Avril 2019, Maxime Dericke, élève de 1°S

Par • 7 Avr, 2019 • Catégorie: Le portrait de la semaine

Maxime portrait

Céline Ruiz : Bonjour Maxime.

Maxime Dericke : Bonjour Céline.

C.R : Pourrais-tu te présenter en quelques mots ?

M : Je m’appelle Maxime Dericke, j’ai 16 ans, et je suis en 1°S. Je suis arrivé l’année dernière à St Jo. J’habite dans les Landes, à côté de Mont de Marsan, avec ma maman. J’ai deux sœurs qui s’appellent Léane et Océane, elles ont 12 ans. Elles étaient là l’année dernière, et sont actuellement à Tahiti.

C.R : Qu’est-ce qu’elles font à Tahiti ?

M : Mon père et ma belle-mère sont partis pour le travail à Tahiti. Ils sont expatriés pour deux ou trois ans, et du coup, mes sœurs sont parties avec eux.

C.R : C’est trop bien ! Et toi, il est prévu que tu y ailles ?

M : J’y suis allé en octobre dernier et j’y vais un mois cet été. J’ai deux voyages par an de prévus. Ces voyages font partie du contrat d’expatrié de mon père pour que je puisse aller les voir. Moi, j’y vais deux fois, et eux reviennent pour Noël.

C.R : C’est trop dur ta vie ! Tu y es allé à la Toussaint. Alors, c’était bien ?

M : Oui, c’est très beau ! C’est très différent d’ici, la culture est assez particulière. Après, ce n’est pas forcément comme on le voit à la télé, c’est assez contrasté, il y a une zone qui est quand même assez pauvre, mais j’ai beaucoup aimé les paysages, c’est vraiment très joli.

C.R : Combien d’heures d’avion ?

M : D’avion ou de voyage ?

C.R : De voyage ?

M : De voyage, 35 heures, et d’avion, 22 heures.

C.R : Ahhhh ! 22 heures d’avion !!! Jamais j’y vais ! 22 heures !!!! (Ma mâchoire en reste bloquée !!!).

M : Tu as 1h30 : Pau-Paris, bon, ça, ça va. Après, tu as 12h : Paris-San Francisco, et 8h50 : San Francisco- Papeete (qui est la capitale de Tahiti).

C.R : Et tu dors un peu ?

M : Oui, on va dire 4 heures sur 35 heures de voyage.

C.R : Ça veut dire quoi ? Tu pars le mardi, tu arrives le mercredi soir avec le décalage horaire…

M : Oui, c’est ça, j’arrive, je suis crevé, il y a 12 heures de décalage horaire. On va dire qu’il m’a fallu pour récupérer en octobre trois quatre jours.

C.R : Pourquoi être venu à St Jo ?

M : A la base, j’étais chez ma mère pour le collège, et depuis ma 6ème, je disais qu’au lycée, j’irai chez mon père, donc du coup, je suis venu chez lui, on a cherché un lycée, celui-ci était bien noté, on a pris rdv avec Mr Ginesta, qui m’a accepté, donc j’étais content.

C.R : Ton père est à Tahiti depuis quand ?

M : Depuis fin août, et avant, il habitait à Bordes. Donc, pour mon année de seconde, avec mes sœurs, on prenait le bus tous les matins, pour venir à St Jo.

C.R : Tu fais aussi l’option Vtt.

M : Oui, et c’est assez particulier, dans le sens où c’est vraiment accès sport et non balade, comme certains pourraient penser, et c’est ça qui me plaît. Le site est vraiment beau. C’est vraiment une option qui fait du bien. L’année dernière, on avait pu faire 2 sorties Vtt sous la neige, mais cette année, pas de neige, on n’aura pas eu cette chance.

C.R : Comment se passe ta 1°S, tes études ?

M : C’est plus compliqué que la seconde. J’avais quelques facilités au collège, du coup, je n’ai jamais trop ressenti le besoin de travailler. En seconde, ça suivait, j’ai perdu quelques points dans la moyenne, mais c’était assez cohérent, mais là, le passage en première a été plus compliqué. Cette année, c’est vraiment plus complexe, je me suis mis à travailler, mais ce n’est pas encore ça.

C.R : Je pense que tu as une chouette copine, qui t’aide bien quand même !

M : (Il me fait un grand sourire !). Oui, ça, c’est sûr !

C.R : Tu es interne depuis cette année. (Il acquiesce). Ça te plaît ?

M : Oui, c’est super ! Je pense que ça forge un petit peu de se créer sa petite vie à côté.

C.R : Tu as des activités en dehors de St Jo ?

M : Oui, je suis dans un aéroclub, je fais du planeur depuis bientôt deux ans. Et j’ai passé la formation de planeur. Je me suis fait lâcher, c’est-à-dire que j’ai fait mon premier vol tout seul en juin de l’année dernière, et j’ai fait mon brevet cette année en septembre, le jour de mon anniversaire. Pendant 1 mois, j’étais le plus jeune pilote de France et là, je finis ma formation pour pouvoir partir où je veux.

C.R : Pourquoi le planeur ?

M : En fait, c’est venu un peu par hasard. Depuis tout petit, je veux être pilote de ligne. Pour mon stage d’observation de 3ème, on a essayé de chercher quelque chose en lien avec l’aéronautique. On s’est d’abord tourné vers la base militaire de Mont de Marsan, mais le côté militaire ne me plaisait pas forcément, du coup, on a cherché quelque chose de plus civil. Les aéroports, c’était compliqué en termes de sécurité, on a été refusé, parce que la tour de contrôle est très règlementée, donc on n’a pas le droit d’y aller, donc on s’est tourné vers un aéroclub, celui d’Aire sur Adour, là où je suis actuellement. J’y ai fait mon stage d’observation, ça m’a plu. Du coup, je me suis inscrit en suivant dans le club, et j’ai commencé ma formation par hasard avec un instructeur qui s’appelle Bill qui m’a fait découvrir le planeur, j’ai fait un premier vol, et j’ai de suite accroché.

C.R : Et maintenant tu adores ça !

M : Oui, c’est vraiment une passion.

C.R : Et donc, tu voles tout seul ?

M : Oui.

C.R : Tu n’as pas peur ?

M : Non, ça va.

C.R : Les atterrissages ?

M : Ça se passent bien ! On apprend bien avant, on fait ce qu’on appelle des circuits de pistes, ce sont des tours de piste qui sont assez règlementés, on a des procédures d’approche, d’atterrissage… On apprend à faire tout ça, ça se passe bien.

C.R : Plus tard, tu veux toujours être pilote de ligne ?

M : Oui, dans le civil.

C.R : Donc, tu sais ce que tu dois faire après la terminale ?

M : Idéalement oui, ça dépendra des résultats. Il faudrait que je fasse une prépa physique, PCSI, parce qu’il y a des sciences de l’ingénieur, mais ça, tu le sais, et après, essayer les « Cadets Air France », qui est l’école privée d’Air France pour former les pilotes.

C.R : Si tu pouvais faire ça, tu serais heureux.

M : Oui, très heureux.

C.R : Tu te vois dans des gros Airbus, vols tourisme…

M : Oui, dans un premier temps, je serai sur des vols assez courts, des Pau-Paris, ou des vols comme ça, mais idéalement, j’aimerais être sur des longs courriers, et faire des gros vols, c’est beaucoup plus intéressant.

C.R : Avec beaucoup de responsabilités et beaucoup de personnes dans l’avion.

M : Oui, ça, ça me plairait.

C.R : Là, tu voles dans un planeur, tu es tout seul…

M : Oui, tout seul, ou au pire à deux.

C.R : Mais après du coup, tu auras un moteur et tous les passagers à gérer !

M : C’est ça.

C.R : Et ça, ça te plaît !

M : Oui !

C.R : Quoique, en même temps, si tu as une panne de moteur et que tu as un brevet de planeur, peut-être que ça pourra t’aider !

(Je vous évite maintenant la suite, où je pars dans un délire où j’imagine le scénario « plus de moteur » : Est-ce que son expérience dans un planeur pourrait sauver les passagers !

« Messieurs, Mesdames, pas de panique, nous n’avons plus de moteur, mais le pilote est aussi pilote de planeur ! Ne vous inquiétez pas, il maîtrise ! ».

Maxime rajoute : « On va se poser lentement, tout se passera bien ! ».

Oh, le stress ! On rigole bien, et je suppose que vous avez tous bien compris que je déteste l’avion !).

C.R : Revenons à un peu de sérieux, tu pourrais rajouter que tu es tellement passionné que tu as fait ton TPE sur les courants aériens…

M : Oui, c’était sur l’influence de la nature des sols sur les courants aériens. J’ai fait ça avec un ami à moi, qui lui veut partir dans la géologie. Moi, ça fait partie de mes études de pilote, donc on a décidé de lier un peu nos deux domaines, lui, le sol, moi les airs, et on a sorti ce sujet.

C.R : Si tu devais me donner un très bon souvenir sur ces deux ans à St Jo, tu me dirais quoi ?

M : Je dirais le voyage avec la section Vtt à Nocito, vraiment un bon souvenir, de beaux paysages, de chouettes rencontres. Après, je dirais aussi les soirées internat, même si ce n’est pas dans le même cadre, c’est vraiment à vivre, mais à choisir, je dirais vraiment Nocito en meilleur souvenir.

C.R : Pour toi, la plus grande qualité de St Jo, ce serait quoi ?

M : Je dirais la qualité de l’enseignement. Après, c’est sûr, je n’ai pas connu d’autres lycées, mais je trouve qu’il y a un très bon suivi d’une grande majorité de professeurs, et ça, je le ressens bien.

C.R : Un défaut ?

M : Franchement, je n’en trouve pas.

C.R : Si tu pouvais changer quelque chose à St Jo ou apporter quelque chose qui n’existe pas, ce serait quoi ?

M : Je ne vois pas, tout me semble assez cohérent. Il y a des règles, des heures d’études obligatoires, mais elles sont nécessaires pour travailler. Si je n’en avais pas, je ne ferais pas grand-chose. Des fois, je peux râler, mais je suis content d’être là.

Ainsi se termine le portrait de Maxime. RDV après les vacances pour le découvrir autrement ! A tout vite pour son interview (F)utile…